Les trois dimensions de la mobilité empathique : une approche centrée sur l'humain
La mobilité ne se résume pas à aller d’un point A à un point B. C’est une force qui structure nos vies, nos relations et nos émotions. Une approche empathique de la mobilité va au-delà des solutions pratiques et intègre l’impact émotionnel et social sur les individus et les communautés. En explorant les trois dimensions de la mobilité empathique — conditions du bonheur, émotions et diversité — nous pouvons concevoir des solutions véritablement humaines.
Un regard sur les dimensions de la mobilité empathique
Dimension 1 : Conditions du bonheur — identité, connectivité et bien-être
Les conditions du bonheur s’articulent autour du triangle du bonheur (source: geluksdriehoek.be), un cadre axé sur trois aspects fondamentaux du bien-être humain :
- Identité : La mobilité affecte la façon dont nous nous percevons. Elle favorise l’indépendance, la fierté et la confiance. Par exemple, un cycliste choisit un mode de vie durable et sain.
- Connexion : La mobilité renforce les communautés et les relations. Des infrastructures sûres et accessibles favorisent l’interaction sociale et le sentiment d’appartenance.
- Bien-être : la mobilité influence la santé physique et mentale. Les déplacements actifs comme le vélo favorisent la forme physique, tandis que les solutions de mobilité sans stress améliorent le bien-être mental.
Dimension 2 : Émotions — comprendre les sentiments que la mobilité évoque
Les décisions de mobilité suscitent un large éventail d’émotions :
- Émotions positives : joie, confiance, fierté. Par exemple, la satisfaction de rouler en vélo en toute sécurité dans une ville bien planifiée.
- Émotions négatives : peur, frustration, colère. Courantes lors de changements perçus comme restrictifs.
- Émotions complexes : espoir, tension ou surprise, comme lorsqu’on anticipe un air plus pur grâce à de nouvelles mesures.
Dimension 3 : Diversité – concevoir pour tous
Les solutions de mobilité affectent les individus différemment en fonction de facteurs tels que l’âge, l’origine culturelle, le revenu et les capacités physiques. La mobilité empathique consiste à créer des solutions inclusives et flexibles qui répondent à des besoins divers.
Cas : Réaménagement de la Place de la Ville
Dimension 1 : Conditions pour le bonheur (identité, connexion, bien-être)
Identité :
- Positif : En supprimant les places de parking et en les remplaçant par des espaces verts, la place est redéfinie comme un lieu pour les personnes plutôt que pour les voitures. Cela soutient l’identité d’une communauté qui met la durabilité et la santé au premier plan. Pour les individus, cela procure un sentiment de fierté et d’indépendance en offrant un espace en adéquation avec leur style de vie.
- Négatif : La perte des places de parking peut susciter un sentiment d’aliénation chez les résidents qui associent la place à une fonction pratique ou à une valeur nostalgique. Dans les communautés orientées vers l’automobile, ce changement peut être perçu comme une attaque contre leur mode de vie. De plus, si la refonte est trop générique, elle pourrait affaiblir le caractère unique de la place, la rendant moins reconnaissable en tant qu’élément du quartier.
Connexion :
- La place devient un lieu de rencontre qui facilite les interactions sociales, telles que les marchés locaux, les événements ou les rencontres informelles.
- Un environnement vert et sûr renforce les relations entre les résidents, favorise un sentiment de communauté et rend la ville plus attrayante pour les visiteurs.
Bien-être :
- Remplacer les places de parking grises par des espaces verts contribue directement à une meilleure qualité de l’air, au rafraîchissement pendant les périodes chaudes et à la détente mentale.
- L’espace physique encourage la mobilité active, comme la marche et le vélo, ce qui améliore la santé physique.
Dimension 2 : Émotions
Émotions positives :
- Joie : Les résidents ressentent de la joie grâce à l’ajout de verdure et à la possibilité d’utiliser un espace renouvelé.
- Fierté : Le projet peut devenir un symbole de progrès collectif vers une ville plus durable et inclusive.
Émotions négatives :
- Frustration : Les automobilistes peuvent s’opposer à la perte de places de parking.
- Anxiété : Les commerçants locaux peuvent craindre un impact négatif sur leur clientèle.
Émotions complexes :
- Espoir : L’attente que l’espace vert améliore la qualité de vie et la valeur de la zone.
- Sentiments mitigés : Certains résidents peuvent se réjouir de la nouvelle place tout en étant préoccupés par la période de transition et les implications pratiques.
Pour répondre à ces émotions, un dialogue ouvert est essentiel : réunions publiques, consultations et communication sur les avantages concrets, tels que la réduction de la pollution atmosphérique et l’amélioration de la cohésion sociale.
Dimension 3 : Diversité
Inclusivité pour tous les usagers :
- Pour les personnes âgées : Concevoir des espaces pour s’asseoir et des itinéraires de marche sécurisés.
- Pour les enfants : Fournir des aires de jeux sûres et accueillantes.
- Pour les personnes en situation de handicap : Garantir l’accessibilité par des trottoirs plats, une signalisation claire et des infrastructures adaptées.
- Pour les cyclistes : Inclure des parkings à vélos et des flux de circulation logiques pour éviter les conflits avec les piétons.
Gestion de la résistance :
- Automobilistes : Proposer des alternatives comme des parkings relais à proximité avec des navettes et des transports publics efficaces.
- Commerçants locaux : Les impliquer dans le processus de conception et leur montrer comment les piétons et les cyclistes peuvent augmenter leur chiffre d’affaires.
Résumé
En intégrant ces trois dimensions, le réaménagement de la place de la ville transforme non seulement l’espace physique, mais sert également d’exemple de la manière dont la mobilité empathique contribue au bonheur, à la connexion et à l’inclusivité. En même temps, il offre des pistes pour traiter les aspects négatifs, tels que la perte d’identité et la résistance, afin de garantir le succès d’un changement durable.
Conclusion : Rendre la mobilité véritablement empathique
La mobilité empathique va bien au-delà du simple transport. Il s'agit de concevoir des systèmes qui connectent les vies, renforcent les communautés et favorisent le bien-être. Si vous planifiez une nouvelle innovation en matière de mobilité ou mettez en œuvre des politiques impactantes, prenez le temps d'explorer les trois dimensions de la mobilité empathique. En ajustant les stratégies pour inclure des perspectives émotionnelles et sociales, vous pouvez maximiser les résultats positifs.
Le "Empathic Mobility Toolbox" propose des méthodes adaptées pour explorer les trois dimensions que sont l'identité, la connexion et le bien-être, selon le cas spécifique. Elle utilise des outils tels que des enquêtes à questions ouvertes, des tables rondes et des entretiens pour recueillir des perspectives variées auprès des parties prenantes. L'intégration de l'IA joue un rôle clé en permettant de traiter efficacement les contributions vastes et ouvertes, facilitant ainsi l'analyse de grandes quantités de données qualitatives. Cette approche garantit que les méthodes participatives restent inclusives et ouvertes tout en fournissant des informations exploitables de manière fluide et efficace.
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